Tyrannybook : les réseaux sociaux surveillent les tyrans

Petit billet rapide, car je découvre – avec un peu de retard – le billet du publigeekaire sur tyrannybook, un détournement de facebook, crée afin de surveiller les tyrans de la planète. Une initiative que l’on doit à une filiale portugaise d’Amnesty International.

Je vous laisse découvrir la vidéo de présentation

Alors, naturellement, l’initiative est intéressante pour le détournement qu’elle propose du célèbre réseau social d’une part, car le but d’Amnesty est bien de créer par ce biais une véritable communauté de défenseurs des droits de l’homme. A  travers l’utilisation des réseaux sociaux, cette initiative doit aider à une prise de conscience mondiale sur le sujet.

A ce sujet,  Elkhadra souligne sur son blog à quel point il est difficile de communiquer sur la problématique des Droits de l’Homme, tant les sujets sont complexes et ne peuvent être compris du grand public sans un minimum d’explication. Indéniablement, tyrannybook devrait offrir une mine d’information.

Cette initiative est aussi intéressante pour sa capacité à créer rapidement un certain buzz qui lui vaudra rapidement, à n’en pas douter, un grand nombre de connexions et d’inscriptions.

Si je trouve l’idée intéressante, je ne peux toutefois pas m’empêcher de me poser deux questions.

Pour l’instant, le site se limite à la surveillance de 10 tyrans. Pourquoi avoir réduit ce choix à ces tristes sires, et ne pas avoir inclus Fidel Castro par exemple ?

Revenons à la définition de tyran : du grec turannos, maître, dominateur, le tyran désigne dans la Grêce Antique, celui qui, après s’être emparé illégalement du pouvoir par la force, exerce son pouvoir de manière absolue. Aujourd’hui, il désigne une personne excessivement autoritaire, qui abuse de son pouvoir.

A partir de là, vous admettrez que la liste pourrait être plus longue. Et de se demander qui va ajouter, et selon quels critères, les nouveaux tyrans à surveiller ?

Je me demande aussi quelle sera la valeur des informations partagées et quel est la modération qu’Amnesty International prévoit de mettre en place : si je ne doute pas de la sincérité des témoignages de certains, je pense qu’il y a là un risque à de débordements, et la publication d’informations non confirmées.

Ceci mis à part, je salue l’initiative d’Amnesty International, ainsi que son travail quotidien pour le respect des Droits de l’Homme, qui nous aide parfois à mieux apprécier la chance de vivre dans une démocratie.

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